• Du Vent dans mes mollets de Carine Tardieu

    Rachel (Juliette Gombert) est une petite fille discrète, coincée entre une mère possessive, un père déresponsabilisé et une grand-mère mutique. Voyant sa fille dormir avec son sac de classe lors de l'approche de la rentrée, Colette (Agnès Jaoui) décide de l'amener chez une psychologue. Rachel sort peu à peu de sa coquille, aidée par le docteur Trebla (Isabella Rossellini) et sa camarade de classe Valérie (Anna Lemarchand), intrépide casse-cou.

    Adapté du roman éponyme de Raphaële Moussafir, Du Vent dans mes mollets suit la veine tracée par le précédent film de la réalisatrice : La Tête de Maman. Après l'adolescence, c'est l'enfance que Carine Tardieu décide d'explorer avec un regard à la fois tendre et réaliste. La gravité des sujets abordés (la mort, l'amitié, l'éducation parentale et scolaire, le couple...) est allégé par l'humour. La rencontre ne se fait pas seulement pour les petites filles, c'est aussi celle des parents. Poussés par l'amitié entre leur enfant, Colette et Michel (Denis Podalydès), couple monotone, côtoie Catherine (Isabelle Carré), mère célibataire fantasque. La confrontation de ces deux univers réveille les consciences et les rêves enfouis. Les parents apprendront finalement autant que leur progéniture. Du Vent dans mes mollets est une évocation sensible de l'enfance et une initiation à l'amitié.


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  • Blanche-Neige et le chasseur de Rupert Sanders

    Une relecture intéressante du conte des frères Grimm qui marque les débuts au cinéma du jeune réalisateur Rupert Sanders.

    Depuis l'assassinat de son père le roi, Blanche-Neige (Kristen Stewart) est retenue captive par Ravenna, sa belle-mère (Charlize Theron). Obsédée par la jeunesse éternelle, la reine est persuadée que manger le cœur de sa belle-fille est la seule manière de devenir immortelle. Lorsqu'on vient la chercher, Blanche-Neige réussit à s'enfuir dans la forêt. Mais Ravenna charge Eric (Chris Hemsworth), un chasseur expérimenté, de la poursuivre.

    Cette nouvelle version du conte a évacué les clichés de la fragile héroïne et de la méchante sans histoire. Mais il n'a pas évité la position de second rôle pour Chris Hemsworth qui fait presque figurant à côté de ses partenaires féminins. La grande trouvaille des scénaristes réside ici dans l'approfondissement bienvenu du personnage de la marâtre. Ce personnage a (enfin) été doté d'une dimension psychologie. Abimée par les hommes, Ravenna est une blonde glaciale déterminée à se venger, imposant aux autres ce qu'elle a subit durant son enfance. Grâce à son interprétation magistrale, Charlize Theron donne corps et âme à son personnage et surpasse Kristen Stewart dont le jeu se révèle bien mince à côté de sa camarade. On excusera également les raccourcis scénaristiques (j'ai besoin d'un cheval... oh, un cheval!) pour admirer l'interprétation royale de Charlize Theron et s'émerveiller des effets spéciaux rappelant Le Seigneur des Anneaux.


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