• Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne de Steven Spielberge

     

    Tintin, un jeune reporter belge, acquiert la maquette d'un navire, la Licorne, dans un marché aux puces. Immédiatement, deux hommes, Barnabé et Sakharine, veulent le lui acheter. Le jeune homme refuse. Lorsque sa nouvelle acquisition disparaît, Tintin se rend chez Sakharine, au château de Moulinsart. Il ne se doute pas que cette nouvelle aventure le mènera jusqu'en Afrique du Nord.

    Les amoureux de la bande dessinée seront ravis. Spielberg nous propose ici de revisiter l'univers de Tintin à travers deux de ses aventures : Le Secret de la licorne et Le Crabe aux pinces d'or. Parsemé de références tirées des autres albums (des articles encadré dans l'appartement de Tintin sont des clins d'oeil à L'Oreille cassée, Les Cigares du pharaon et Le Sceptre d'Ottokar), nous retrouvons le monde intemporel, asexué et caricatural imaginé par le dessinateur belge Hergé en 1929.

    Si vous pensiez assister à un développement psychologique de Tintin, vous serez déçu. Ne cherchez donc pas l'audace de Spielberg dans le scénario, c'est une adaptation pas une relecture. Nous avions été prévenus pourtant: le film est intégralement fait en motion capture, une technique mettant en exergue l'action, pas l'émotion. Nous retrouvons ainsi les personnages de la bande dessinée dans les traits lisses des acteurs et le grain plat de l'image.

    Steven Spielberg a confectionné un film pour les enfants et les fans du reporter belge. Pour les autres, ils se rabattront sur la qualité des effets spéciaux, une originalité qui nous attire une première fois dans les salles obscures mais qui ne nous convaincra peut-être pas de pousser les portes du cinéma pour la seconde aventures de la « trilogie Tintin ».


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  • Polisse de Maïwenn

     

    Sous l'oeil attentif de Mélissa (Maïwenn), une photographe chargée d'un reportage, une brigade de protection des mineurs de Paris lutte contre les sévices imposées aux enfants. Nadine (Karin Viard), Fred (Joeystarr), Iris (Marina Foïs), Mathieu (Nicolas Duchauvelle), Chrys (Karole Rocher), Sue Ellen (Emmanuelle Bercot, également co-scénariste), Balloo (Frédéric Pierrot), Gabriel (Jérémie Elkaïm) et Nora (Naidra Ayadi) font face chaque jour à une réalité qui leur est de plus en plus difficile à accepter: leur métier ne changera pas le monde.

    Délaissant le film autobiographique, Maïwenn reprend la forme du documentaire pour plonger le spectateur dans ce métier difficile, malheureusement nécessaire. À travers le portrait de plusieurs mineurs et parents, elle pointe du doigt la fragilité des premiers et l'irresponsabilité des seconds mais n'hésite pourtant pas à retourner la situation. Certaines victimes ne sont pas innocentes. Le portrait que l'on nous dresse des adolescents, persuadés d'être les maîtres d'une société où la sexualité et la violence ont été banalisées, prouve que la réalisatrice ne s'est pas contentée de montrer les faits: elle est aussi allée en chercher les causes.

    À l'image de la photographe d'investigation, nous avons l'impression d'être un observateur extérieur qui découvre les réalités du travail de la BPM. La pluralité des acteurs accentue encore la distance. Ce qui permet à Maïwenn, aidée par une pléiade d'excellents acteurs, de nous amener jusqu'au bout du sujet sans tomber dans l'exagération. L'inverse est également vrai: elle n'atténue aucune situation et laisse son spectateur seul juge. Nous passons du drame à la comédie, du questionnement à la constatation, d'un bureau où est interrogé un pédophile à une soirée entre collègues. Prix du jury au festival de Cannes 2011, Polisse est un film qui parle à la fois au cœur et à la tête.


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