• X-Men: Le Commencement de Matthew Vaughn

    X-Men: Le Commencement

    Après le très décevant X-Men Origins: Wolverine, voici X-Men: le commencement. Si le premier retraçait avec plus ou moins de talent l'histoire de Wolverine, le réalisateur Matthew Vaughn réhabilite le genre avec ce prequel relatant la création de l'institut Xavier et l'amitié- puis l'inimité- naissante entre Éric, le futur Magnéto, et Charles, le professeur X. Là ou le premier pêché par excès de testostérone, le second s'attache davantage à la psychologie des personnages développée dans la trilogie X-Men. Une approche subtile qui, alliée à des effets spéciaux impressionnants, permet de découvrir la personnalité des protagonistes qui ont fait la célébrité des mutants. Le spectateur apprend plus en détail la vie d'Eric Lehnsherr, en particulier son adolescence dans les camps de la mort et celle de Charles Xavier, son meilleur ennemi.

    Il ne s'agit plus du combat entre les gentils et les méchants. Matthew Vaughn a dépassé cette conception manichéenne auquel tout les films du genre font appelle -conception que Bryan Singer avait esquissé pour les excellents X-Men et X-Men 2. Le combat s'intériorise, il devient intime. Chacun des mutants, adolescent ou jeunes adulte, doit prendre une décision- sa décision: lutter contre les non-mutants pour imposer la suprématie du gène évolutif ou protéger l'Humanité afin de s'intégrer.

    Et qui n'a jamais rêver de s'intégrer? De faire partie entièrement de l'espèce auquel nous sommes attachée: l'être humain? Les mutants sont l'allégorie futuriste de la différence. On retrouve ce thème à travers les personnages de Raven et du Fauve dont le gène mutant s'est manifesté physiquement – Raven a la peau bleu et le Fauve à l'aspect d'une bête sauvage. Le plus important n'est pas la manière dont ils vont vivre leur transformation mais le fait que nous pouvons nous identifier à eux, en tant qu'être imparfait, confronté aux différences et au choix.

    C'est peut-être pour cette raison que j'apprécie autant les films de super-héros: au-delà des pouvoirs impressionnants des protagonistes, il nous pousse à nous interroger sur nos propres capacités. Je n'irais pas jusqu'à dire que chaque opus des X-Men a suscité en moi une remise en question. Cependant après leur visionnage, je me souviens qu'en tant qu'être humain, nous sommes nous-mêmes appelés à faire des choix. Ils peuvent nous sembler bons alors que, d'un point de vue extérieur, ils sont tout le contraire. La limite entre le bien et le mal est poreuse. Nous ne sommes pas parfaits car nous sommes humains. C'est à cet idéal que devraient prétendre tous les films de science-fiction.

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