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Palme d'or: THE TREE OF LIFE de Terrence MALICK
Grand Prix ex-aequo:
BIR ZAMANLAR ANADOLU’DA de Nuri Bilge CEYLAN
LE GAMIN AU VÉLO de Jean-Pierre et Luc DARDENNE
Prix de la mise en scène: Nicolas WINDING REFN pour DRIVE
Prix du Jury: POLISSE de MAÏWENN
Prix d'interprétation masculine: Jean DUJARDIN dans THE ARTIST de Michel HAZANAVICIUS
Prix d'interprétation féminine: Kirsten DUNST dans MELANCHOLIA de Lars von TRIER
Prix du scénario: Joseph CEDAR pour HEARAT SHULAYIM
COURTS METRAGES
Palme d'Or: CROSS de par Maryna VRODA
Prix du Jury: BADPAKJE 46 de par Wannes DESTOOP
Prix un certain regard Ex-æquo:
ARIRANG de KIM Ki-Duk
HALT AUF FREIER STRECKE d’Andreas DRESEN
Prix spécial du jury: ELENA d’Andrey ZVYAGINTSEV
Prix de la mise en scène: BÉ OMID É DIDAR de Mohammad RASOULOF
Caméra d’or: LAS ACACIAS réalisé par Pablo GIORGELLI présenté dans le cadre de la Semaine de la Critique
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À l'heure où l'on prône la parité comme une valeur essentielle à la démocratie, où le jour de la femme fait l'objet d'un abattage médiatique; qu'en est-il réellement de la place de l'homme, celui du quotidien? Tonino Benacquista s'est intéressé aux fragilités des mâles ordinaires.
L'auteur met en scène trois blessés de la vie: Philippe Saint-Jean, intellectuel abandonné par la femme qu'il aime; Yves Lehaleur, trompé par son épouse et Denis Benitez, ancien Don Juan dépressif. Poussés par l'envie de partager leur désespoir, ils assistent au « réunions du jeudi soir », un cercle de parole réservé aux hommes. Ils se rencontrent après une séance, partagent leur vécu, oublient leurs problèmes pour écouter ceux des autres. Au fil des témoignages, ils vont tenter de découvrir ou reconquérir leur identité de mâle. Le lecteur est alors habilement entraîné dans un univers que beaucoup de femmes considèrent comme une légende, la psychologie masculine. Tonino Benacquista brise le stéréotype de l'homme mutique et passif en donnant la parole à la masculinité blessée. C'est sans concession, mais avec une subtilité troublante, qu'il nous décrit le déclin puis la guérison de ces personnages trompés aussi bien par les femmes que par la vie.
Homo Erectus est un roman qui se lit sur trois plans: celui de l'humanité, celui de l'homme sexué (« erectus » signifie qui se dresse en latin) et enfin celui de l'être humain capable de (re)dresser la tête et de continue à avancer. Car, au final, qu'il s'agisse d'hommes ou de femmes, nous sommes tous à la recherche de ce courage qui nous permet d'agir.
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Face aux critiques mitigées sur le dernier Klapisch, j'ai longtemps hésité à aller le voir, me rappelant ma déception face à la scène finale de Paris -un des personnages principaux, en voix off, nous fait un speech mélodrame à propos de la mort: seuls ceux qui vont mourir sont conscients de leur existence. Une conclusion sans subtilité qui m'avait gâché ce si beau film. J'ai eu tort d'attendre.
Ma Part du Gâteau commence comme un conte moderne. France, la quarantaine, licencié depuis peu d'une usine de Dunkerke, tente de retrouver du travail à Paris en tant que femme de ménage. Elle est employée chez Stéphane -surnommé Steve par ses collègues-, un trader, génie de la bourse mais looser des sentiments.
Nous ne sommes pas dans un film américain se terminant par un happy end où le méchant trader va s'humaniser au contact de la gentille femme de ménage qui va apprendre à ne plus se laisser faire. C'est un Klapisch. Il n'y a ni bons, ni mauvais personnages. Ce sont des êtres humains dans toute leur complexité.
J'aimerai exposer ici un point de vue différent aux critiques qui ont qualifié le final de Ma Part du Gâteau comme évasif, prouvant ainsi la non-implication du réalisateur dans cette oeuvre. Il me semble qu'il s'agit plutôt d'un coup d'éclat. En laissant le spectateur sur sa faim/fin, Klapisch lui lègue la place de juge. Il aime à renverser les rôles, aussi bien ceux de ses personnages -faisant de la victime un bourreau et vice versa- que ceux inconsciemment imposés par une salle de cinéma – d'un côté de l'écran le réalisateur, de l'autre le spectateur. Aux critiques qui pensent que Klapisch ne finit pas ses films, je leurs réponds qu'il nous les donne. Il rend la liberté -de juger, d'imaginer, de spéculer- aux spectateurs, passifs devant l'écran de cinéma. Et c'est là que réside le plus grand talent de ce réalisateur.
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La 64ème édition du Festival de Cannes sera présidée par Robert de Niro. Mélanie Laurent a été choisie en tant que maîtresse de cérémonie.
Les films en compétition:
La piel que habito, de Pedro Almodovar
Tree of Life, de Terrence Malick
Once Upon a Time in Anatolia, de Nuri Bilge Ceylan
L'Apollonide (Souvenirs de la maison close), de Bertrand Bonello
Pater, d'Alain Cavalier
Le Gamin au vélo, de Jean-Pierre et Luc frères Dardenne
Le nouveau film, d'Aki Kaurismäki
La source des femmes, de Radu Mihaileanu
Habemus Papam, de Nanni Moretti
This Must Be the Place, de Paolo Sorrentino
Melancholia, de Lars von Trier
Polisse, de Maiwenn
Footnote, de Joseph Cedar
Genpin, de Naomi Kawase
We Need to Talk About Kevin, de Lynne Ramsay
Sleeping Beauty, de Julia Leigh
Drive, de Nicholas Winding Refn
Michael, de Markus Schleinzer
Ichimei (Hara-Kiri: Death of a Samouraï), de Takashi Miike
Films en compétition dans la catégorie Un certain regard:
Oslo 31. august, de Joachim Trier
Les neiges du Kilimandjaro, de Robert Guédiguian
Arirang, de Kim Ki Duk
Travailler fatigue, de Marco Dutra et Juliana Rojas
Et maintenant on va où ?, de Nadine Labaki
The day he arrives, de Hong Sang-Soo
Yellow sea, de Hong-jin Na
Miss Bala, de Gerardo Naranjo
L'exercice d'Etat, de Pierre Schoeller
Tatsumi, d'Eric Khoo
Loverboy, de Catalin Mitulescu
Hors Satan, de Bruno Dumont
Toomelah, d'Ivan Sen
Bonsai, de Cristian Jimenez
Skoonheid ,d'Oliver Hermanus
Martha Marcy May Marlene, de Sean Dorkin
Halt auf freier Strecke, d'Andreas Dresen
The Hunter, de Bakur Bakuradze
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Face à la violence de son mari, Lydia Langstone quitte tout: son époux, son magnifique appartement sur Frogmore Place et son confort quotidien pour trouver refuge chez son père, locataire dans la pension de Bleedinh Heart Square. Un lieu insolite pour une dame de la société qui va devenir indécent lorsque le propriétaire sera accusé de meurtre. Une histoire qui pourrait sembler banale si elle ne se déroulait pas à Londres, en 1934.
L'originalité ne consiste pas seulement dans la situation -une femme qui rêve de liberté dans une société phallocrate alors que, bientôt, des millions d'êtres humains perdront la leur en même temps que leur vie- elle est aussi présente dans le traitement de l'énigme. J'avoue ne pas être une grande lectrice de thriller. Mais les rares que j'ai lu étaient construit différemment de celui-ci: ils donnaient la part belle aux détectives, policiers ou autres scientifiques et leur rythme était beaucoup plus rapide. Vous ne trouverez trace de ces deux éléments dans le roman d'Andrew Taylor. À Bleeding Heart Square, le mal prend son temps. L'auteur pose d'abord les décors et affine subtilement, au fil des pages, la personnalité trouble de ses personnages, faisant cohabiter bourreaux et victimes dans une pension lugubre qui se révélera peut-être comme le lieu d'un crime.
Mêlant l'Histoire et l'intrigue, Andrew Taylor signe un thriller d'un genre nouveau et on ne peut que regretter les répétitions et une lourdeur dans la construction des phrases, espérant que ces maladresses sont l'oeuvre du traducteur.
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